Opération ‘Dynamo’

 

La retraite précipitée des armées françaises et anglaises suite à la percée de Sedan mena à l’évacuation à Dunkerque. Le vice amiral britannique Bertram Ramsay donne le feu vert pour l’évacuation des troupes alliées encerclées à Dunkerque. L’opération porte le nom ‘Dynamo’ en souvenir d’un ancien PC de Ramsay où fonctionnait un groupe électrogène. 

Cette opération consistait à sauver le plus grand nombre de soldats possibles du Corps Expéditionnaire Britannique. Dans les meilleurs scénarios, on espérait sauver 30 000 soldats. C’était sans compter sur la Royale Navy qui déploya un effort considérable en récupérant les petits bateaux de la Tamise pour leur faire traverser la Manche et participer au sauvetage, environ 860 navires étaient employés dans cette tache, il y a eu 243 navires qui coulèrent lors de cette opération et beaucoup furent endommagés. En l’espace de quelques jours entre le 25 mai et le 4 juin 1940, 340 000 combattants seront rapatriés en Grande Bretagne. Ils ont perdu leurs armes lourdes mais ils seront le noyau de la future armée qui reviendra 4 ans plus tard en juin 1944. Ce sauvetage fut le résultat d’une suite de décisions controversées dont l’ordre de Hilter d’arrêter ses panzers avant l’asseau final pour permettre à la Luftwaffe de Göring de compléter la victoire. Voyant que l’aviation ne réussirait pas, l’ordre fut donné aux panzers d’avancer. Il était trop tard car les anglais et les français avaient eu le temps de fortifier leur position. Il faut dire ici à l’honneur des français qu’ils furent les derniers à combattre pour permettre l’évacuation de leurs compagnons anglais. Au départ, Dunkerque fut le résultat d’une décision malheureuse du général Gamelin qui donna l’ordre à son armée d’avancer en Belgique pour y affronter les allemands. C’était un piège car la poussée principale venait des Ardennes.   

Les 28 – 29 mai, les évacuations britanniques battent leur plein. Une bonne partie des embarquements se déroulent sur les plages de Malo-les-Bains à La Panne, sur un front d’environ 20 km, divisé en 4 secteurs. Le principal problème est d’acheminer les hommes des rivages aux bâtiments. En effet, la pente très faible des plages oblige les navires de 4 à 5 mètres de tirant d’eau à mouiller à 1,5 à 2 km au large lors de la basse mer.

Mais cela n’est pas suffisant : le 4 juin 30 000 français restés sur les plages doivent se rendre aux allemands.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le naufrage du torpilleur Bourrasque (30 mai)

Le 30 mai après avoir chargé 800 hommes sur le quai Félix Faure à Dunkerque, le torpilleur Bourrasque appareille à 15h30, accompagné du torpilleur Branlebas. A 16h45 il est à la hauteur de Niewport lorsqu’il heurte une mine magnétique qui provoque un choc très violent à l’arrière. Le torpilleur commence à s’enfoncer par l’arrière tandis que les troupes se massent à l’avant. Il oscille d’un bord à l’autre avant de chavirer sur bâbord. Renversé, le ventre en l’air, il est achevé par l’explosion de douze grenades sous-marines armées. Peu après l’explosion, le Branlebas stoppe ses machines et commence à mettre ses embarcations à l’eau pour recueillir les naufragés. Une centaine d’hommes furent recueillis, 500 hommes périrent dans cette catastrophe.

 

 

Le torpilleur Foudroyant fut coulé dans la matinée du 1er juin 1940

à 6 milles au large du fort Mardych

 

Le 1er juin le SS Mona’s fut coulé

 

 

Le Sirroco, navire qui embarqua 750 hommes est attaqué la nuit du 30 mai, il reçoit plusieurs torpilles à bout portant et des bombes d’un avion allemand, l’une d’elle pénètre dans les soutes à munitions qui explosent. En 2 mn le navire disparaît. Sur un total de 930 personnes équipages compris seulement 270 sont repêchés dont 122 membres de l’équipage.