G. HILLYARD , du génie

 

Je me souviens avoir été l’un des derniers à quitter le navire qui sombrait, je ne savais pas nager. Je ne pensais pas m’en sortir. Je restai sur le navire alors qu’il s’enfonçait. J’observai tout ce qui flottait. Avant que j’aperçoive que j’étais au niveau de la mer ; puis ensuite en dessous.

 

Je me débrouillai pour attraper une longue rame et quelques objets dans chaque main. Je m’accrochai 4 heures à ma rame puis je fus ramassé par un bateau de pêche. J’ai vu mon copain se noyer, je n’ai rien pu faire. Je me souviens que certains camarades vivants étaient rejetés bientôt par la mer, mourrant en rejetant le mazout qui envahissait leurs poumons et ceci afin de faire de la place à ceux qui étaient encore en vie

 

Lorsque nous arrivâmes à Saint-Nazaire, je ne portais qu’une ceinture et chaussures. Des nazairiennes nous attendaient pour nous porter assistance. Plus tard nous embarquions sur le tanker Glenaffric, il y avait déjà de nombreux rescapés avec moi.